Quelle est la définition du mot "régime" ?
Extrait du Larousse Médical : "Modification de l'alimentation habituelle à des fins thérapeutiques (en cas de diabète, de goutte, d'obésité, etc.) ou pour satisfaire des besoins physiologiques spécifiques (femmes enceintes, sportifs, personnes âgées, etc.).
Prescrire un régime consiste à établir une liste des aliments interdits ou limités et des aliments autorisés en quantités définies au patient, assortie de conseils concernant la préparation, la cuisson, la répartition de ceux-ci, etc. "
Mais ce qui se passe réellement :
La notion de contrôler les quantités avec un régime crée :
de la frustration, à cause de la liste d'aliments interdits/autorisés,
des troubles du comportement alimentaire, en ignorant les messages de faim et de satiété qui est la base de la régulation biologique dans l'équilibre du poids
Le contrôle mental de son alimentation s'appelle la restriction cognitive.
Toutes les personnes qui ont déjà suivies un "régime" ont pu s'apercevoir qu'il existe 4 phases différentes :
1.La phase d'hyper contrôle appelée aussi phase de volontarisme : C'est la phase où le contrôle de l'alimentation est à son maximum, avec des techniques alimentaires drastiques comme une liste d'aliments interdits, une liste d'aliments obligatoires, un contrôle de tous les aspects caloriques des aliments....
Les dangers à ce stade : la frustration, la faim, les carences,...
2. La phase d'hyperphagie inconsciente : C'est la phase, où pour compenser la frustration, la faim et pour éviter de craquer sur des aliments interdits et mauvais pour notre silhouette, on abuse d'aliments hypocaloriques dits "autorisés".
Le danger à ce stade : augmentation du volume de l'estomac mais pas que! Le temps de la motivation permet de faire abstraction sur les ressentis physiques et émotionnels, les modulateurs de la faim et de la satiété ( la ghréline et la leptine) seront perturbés à force de ne pas être entendus. Et toujours, le danger des carences car les bons gras indispensables à notre organisme ne seront pas apportés en quantités suffisantes.
3. La phase de perte de contrôle et de la frustration : Le corps demande de la douceur, du plaisir, or, quand un jour est plus difficile qu'un autre, c'est la phase de rattrapage, la personne au "régime" perd le contrôle et mange à ne plus pouvoir s'arrêter. S'en suit alors....
4. La phase de culpabilité : La personne culpabilise de ne pas avoir réussi à "tenir son régime", elle se dénigre, se dévalorise ce qui provoque un manque de confiance et finalement, soit elle reprends ses anciennes habitudes alimentaires avec, en prime, le dérèglement d'auto-régulation de la faim et de la satiété (les personnes se savent plus se gérer), soit la motivation reprend le dessus et c'est le retour à la phase n°1 !
Les conséquences ne sont pas anodines , puisque la restriction cognitive entraîne :
Des insomnies, qui elles entraînent un risque d'augmentation de la ghréline, une baisse de moral et une augmentation de la fatigue.
Des troubles de la mémoire et de la concentration
Des troubles de l'humeur avec dérèglement des hormones dopamines et sérotonines, qui lui , ouvre la porte aux addictions alimentaires et aux craquages
Des obsessions pour l'alimentation
Des carences micro-nutritionnelles
Une aggravation du surpoids et des troubles de santé, soit à cause des carences, soit à cause des craquages par abus de sucres et de graisses
De la dévalorisation de soi de ne pas réussir à tenir
La solution pour éviter tout ça et avant même de faire un réglage alimentaire, passe par :
la détermination de l'hormone défaillante dans la gestion du poids, en savoir plus dans mon article : non, la volonté n'est pas la seule responsable dans l'obésité
la mise en place d'un soutien phytothérapeutique adapté.
apprendre à faire la différence entre la faim physique et la faim émotionnelle.
Vous l'aurez compris un "régime" n'est pas du tout une solution à la perte de poids durable, et il n'est jamais sans conséquence...
Seule une prise en charge encadrée par un spécialiste pourra vous aider.